La commune urbanisée de La Richardais en Ille-et-Vilaine est située sur la rive gauche de l'estuaire de la Rance en amont de son embouchure. Elle dispose d'un patrimoine maritime et culturel exceptionnel intimement lié à Dinard. Si vous cherchez à acheter un appartement proche de Dinard, alors la commune de La Richardais pourrait bien vous séduire.
Une histoire intimement liée à la mer
Construite en 1862 et agrandie en 1870 pour pouvoir accueillir les chalands de Rance, la Cale de La Richardais remplaça le port d’échouage. Son chemin d’accès est devenu aujourd’hui la rue du Port au fond de l’anse de la Rivière délimitée à droite par la pointe de Cancaval et à gauche par la pointe du Grognet.
Pendant le 19e siècle et jusqu'au milieu du 20e siècle, il y avait également plusieurs chantiers navals aujourd’hui disparus. Ces chantiers navals occupaient une partie de la Cale jusqu’à la pointe du Grognet. Le plus important d’entre eux qui fut en activité de 1814 à 1881 s’étendait de ladite pointe au chemin de Piqueriotte.
Le port de La Richardais connaissait avant sa disparition et son remplacement par la Cale une activité importante. Les charpentiers et calfats réparaient les terre-neuviers en hivernage sur la grève. Quant aux nombreuses marchandises provenant ou à destination des chantiers malouins et servannais, elles étaient prises en charge par les maîtres de barques.
L’intense activité du port a été la source de la construction des maisons au 17e et 18e siècles et de deux tavernes que l’on trouve le long de la ruelle du Pontimaron.
Dans la Cale, sur le côté rouge du chenal, se trouve « Le chasseur », un cotre maquereautier d’un peu plus de 6 mètres construit en 1931 par le chantier Guerlavas pour Monsieur Jean Lucas de Pleurtuit. Il fut en activité jusqu’en 1939.
Les Allemands réquisitionnèrent ce bateau pour faire la navette entre Dinard et Saint Malo pendant l’occupation. Puis ce furent les Américains qui s’en servirent à la Libération pour transporter les soldats entre Saint Malo et Saint Servan.
Le 24 août 1944, Monsieur Lucas de Pleurtuit conduit le colonel J. K. French, un interprète, un opérateur radio et un soldat à Cézembre à bord de son cotre enfin récupéré pour négocier la reddition des 400 hommes commandés de l’Oberleutnant Richard Seuss qui refusa.
Le moustique, un canot de pêche de la Rance des années 30 de 2,50 mètres, se trouve également sur la plage.
L’association La Gueuza-Rance, qui s’est fixée pour objectif de donner une seconde vie au patrimoine maritime de la Rance avec le soutien de la mairie, gère ces deux navires.
L’atelier musée du sculpteur Manoli
C'est à La Richardais que le sculpteur Manoli a installé son atelier de 1975 jusqu’à sa mort en 2001. Ce fut son lieu de vie et de création pendant plus de 26 ans. Le Département qui gère ce lieu en a fait un musée dont le parc et les sept salles d’exposition accueillent plusieurs centaines d’œuvres.
Le musée - dont l’entrée est gardée par une œuvre imposante, « l’homme debout » - accueille des ateliers, de nombreuses conférences, des concerts et des expositions temporaires.
On retrouve un œuvre du sculpteur à la Pointe du Grognet au « Jardin Manoli » qui figure un aigle de mer s’envolant vers Saint-Malo que l’on aperçoit derrière le barrage de la Rance.
Un circuit culturel dans la commune présente dix œuvres de l’artiste avec un descriptif historique comprenant une pensée de l’artiste et une reproduction de l’œuvre à chaque étape.
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