Selon une étude de SeLoger, les propriétaires de « passoires thermiques » tentent de s’en débarrasser et leur nombre augmente sur le marché de l’immobilier. La raison est la nécessité d’effectuer une rénovation énergétique pour pouvoir louer en 2025. C’est pourquoi il faudra être vigilant si vous souhaitez acheter un appartement à Nantes ou ailleurs dans la région.
SeLoger constate l’augmentation du nombre de « passoires thermiques » en vente
Ses derniers mois, SeLoger alerte sur l’augmentation très importante du nombre de « passoires thermiques » à la vente. Dans une étude récente, le spécialiste de la vente immobilière sur l’Internet a constaté une hausse à ce jour inédite de ce type de vente dans une vingtaine de métropoles françaises sur les quarante étudiées.
SeLoger a dénombré entre septembre 2020 et octobre 2021 les mises en vente de logements dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) fait apparaître une étiquette E, F ou G. Le groupe a réitéré la même opération entre septembre 2019 et octobre 2020 afin de pouvoir comparer les deux périodes.
La hausse de l’offre de ce type de biens a progressé de façon quasi exponentielle pour atteindre 10% à Strasbourg (le taux le plus bas) et jusqu'à 74 % à Rennes, en passant par 41% à Lille ou 43% à Lyon.
Actuellement, le nombre de « passoires thermiques » sur le marché de la vente immobilière continue son augmentation.
La loi Climat a acté la fin des « passoires thermiques » en 2025
La loi Climat du 22 août a acté la fin des « passoires thermiques » pour 2025 dans un volet entièrement consacré au sujet. La mise en location des logements dont le DPE fait apparaître une étiquette G sera interdite à partir de 2025. Celle des logements avec une étiquette F à partir de 2028 et celle des logements avec une étiquette E sera proscrite dès 2034.
Pour pouvoir continuer à louer, les propriétaires de ce type de logements seront contraints de réaliser les travaux de rénovation énergétique nécessaires pour sortir leur bien du statut de « passoire thermique ».
Le montant des travaux nécessaires pour passer d’une étiquette G à une étiquette D a été estimé à 50 000 € au minimum par le président d’AC Environnement, une société de diagnostic immobilier.
Les coûts sont trop élevés et l’accès au crédit n’est pas toujours aisé pour de nombreux propriétaires qui sont donc contraints de vendre leur bien en l’état. Et ce, en dépit des aides de l’État (MaPrimeRenov’) qui prennent en charge une partie des travaux nécessaires.
En savoir plus :