Aujourd’hui nous allons parler d’une commune qui séduit de plus en plus ceux qui souhaitent acheter un appartement proche de Saint-Malo : Minihic-sur-Rance. L’estuaire de la Rance a toujours connu une activité industrielle importante liée à son emplacement stratégique et protégé. De nombreux chantiers navals étaient en activité au 19e siècle ainsi que des moulins aujourd’hui détruits.
Les chantiers navals du Minihic-sur-Rance
Les communes situées sur le bord de la Rance comme Le Minihic-sur-Rance et La Richardais ont connu un développement industriel important à partir du 18e siècle grâce à l’implantation de constructions navales et d'entretien des navires très actifs.
Au Minihic-sur-mer, les chantiers navals installèrent leurs locaux dans les anses de la Landriais et de la Gauthier situées au nord de la commune. Grâce à la construction d'une cale d'embarquement entre 1887 et 1880 à la Landriais et au trafic maritime qui se concentrait à cet endroit, les chantiers navals s'y implantèrent majoritairement à partir du 19e siècle. Ainsi, en 1839, la commune en comptait quatre différents à cet endroit et en 1849, toute la périphérie de l'anse était occupée par une dizaine de chantiers navals.
La cale en maçonnerie d'une dizaine de mètres des chantiers des frères Lemaire et les 294 000 francs-or gagnés par l’ensemble des chantiers navals en 1844 témoignent du dynamisme de l’activité à cette époque.
Même si l’activité n’est plus ce qu’elle était, cette industrie n’a pas complètement disparu au Minihic-sur-Rance. En effet, le chantier fondé par la famille Saubost qui fut racheté vers 1870 par François Lemarchand existe encore de nos jours sous le nom de « Landriais Marine Service ». Une cale sèche en bois datant de 1908 y est encore visible. Ce monument important du patrimoine maritime breton a été inscrit en 1996 à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques et est en restauration depuis 1997.
Deux chantiers sont même nés récemment et sont en exploitation : le chantier du Grand-Val à proximité de l'ancienne carrière de granulite fermée en 1973 et le chantier du Tanet situé dans l'anse de Saint-Buc.
Les cinq moulins du Minihic-sur-Rance
Il y avait cinq moulins présents sur la commune du Minihic-sur-Rance. Parmi ceux-ci, on comptait le moulin à vent de Vaucouleur qui était situé au cœur du village et qui a laissé sa place à l'église paroissiale après sa destruction. On trouvait également le moulin à vent de Garel qui dominait la commune, situé au point le plus haut de celle-ci, et dont l’activité perdura jusque dans les années 20 et qui sera finalement détruit aux alentours de 1940.
Le moulin à eau du Pont Touraude qui apparaît sur le cadastre de 1829 connut le même sort que les deux précèdent. Il fut lui aussi détruit, tout comme les moulins à marée de Fosse Mort dont seuls quelques vestiges rappellent l’existence et de la Herviais qui resta en activité jusqu'en 1913 et dont les ruines témoignent encore aujourd’hui de sa présence passée.