La taxe foncière, qui pèse sur les propriétaires de biens immobiliers, a connu une forte hausse dans de nombreuses communes françaises entre 2013 et 2023. En moyenne, cette taxe a augmenté de 32,9 % sur cette période, mais certaines grandes villes ont enregistré des hausses bien plus importantes.
Les villes où la taxe foncière a le plus augmenté :
- Paris : +83 %
- Strasbourg : +52 %
- Limoges : +51,8 %
- Grenoble : +49,5 %
- Nantes : +48 %
- Vitry-sur-Seine : +48 %
- Metz : +47,5 %
- Nanterre : +45,7 %
- Marseille : +45 %
- Mulhouse : +44,1 %
Ces hausses reflètent les efforts des municipalités pour trouver de nouvelles sources de financement face à des charges croissantes, parfois en raison de la baisse des dotations de l'État ou d'investissements publics coûteux.
Calcul de la taxe foncière :
La taxe foncière est calculée en fonction des valeurs locatives cadastrales des biens, qui correspondent à un revenu théorique que le bien pourrait générer s'il était loué. À cette base locative s'ajoute un taux d'imposition voté chaque année par les communes et les intercommunalités.
Évolution des valeurs locatives :
Entre 2013 et 2023, les valeurs locatives ont augmenté de 19,9 %, une hausse qui a directement influencé celle de la taxe foncière. L'année 2023 a été marquée par une hausse record de 7,1 % des valeurs locatives, sous l'effet notamment de l'inflation. Pour 2024, la progression est estimée à 3,9 %, tandis que pour 2025, les projections indiquent une hausse plus modérée.
Raisons des hausses :
- Inflation : L'inflation est un facteur majeur, car les valeurs locatives sont réévaluées en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation.
- Pressions budgétaires locales : De nombreuses villes ont dû faire face à une réduction des financements nationaux, notamment avec la baisse des dotations de l'État, ce qui les a poussées à augmenter les taxes locales.
- Investissements locaux : Certains grands projets d'infrastructure ou d'urbanisme, comme à Paris ou à Marseille, ont également contribué à ces hausses pour financer les investissements.
Ces augmentations de la taxe foncière sont souvent mal perçues par les propriétaires, surtout dans les grandes villes où les prix immobiliers sont déjà élevés, ce qui alourdit encore le poids fiscal.
À Rennes, comme dans de nombreuses villes françaises, la taxe foncière a connu une augmentation au fil des années, bien que la ville ne figure pas parmi les communes ayant enregistré les plus fortes hausses à l'échelle nationale.
Évolution de la taxe foncière à Rennes
Entre 2013 et 2023, la taxe foncière à Rennes a suivi la tendance nationale d'augmentation des impôts locaux, mais de manière plus modérée comparée à certaines autres grandes villes françaises comme Paris ou Strasbourg. L'augmentation s'explique principalement par deux facteurs :
Réévaluation des valeurs locatives : Comme partout en France, les valeurs locatives des biens immobiliers à Rennes, qui servent de base au calcul de la taxe foncière, ont été révisées chaque année, en fonction de l’inflation et de l'évolution du marché immobilier. Au niveau national, les valeurs locatives ont augmenté de 19,9 % sur dix ans, et Rennes a suivi cette tendance.
Décisions des autorités locales : Les communes et intercommunalités peuvent voter des hausses de taux d'imposition pour ajuster leur budget. À Rennes, les hausses de la taxe foncière ont souvent été modérées par rapport à d'autres villes, car la municipalité a cherché à maintenir une attractivité pour les propriétaires tout en finançant ses projets d'urbanisme et ses services publics.
Focus sur les dernières années
- 2023 : À l'image de l'ensemble du territoire, Rennes a connu une hausse des valeurs locatives, impactée par l'inflation. La revalorisation nationale a atteint un record de 7,1 %.
- Prévisions pour 2024 et 2025 : Comme ailleurs en France, la hausse des valeurs locatives pour 2024 devrait être de 3,9 %, avec des projections indiquant une augmentation plus modérée pour 2025.
Contexte local
Rennes a investi dans de nombreux projets d'infrastructure ces dernières années, notamment avec l'extension des transports en commun (comme la ligne B du métro) et le développement de quartiers résidentiels. Ces investissements sont parfois financés en partie par les impôts locaux, y compris la taxe foncière, bien que Rennes tente généralement de maîtriser les hausses pour ne pas trop peser sur les propriétaires.
En résumé, la taxe foncière à Rennes a augmenté sur la dernière décennie, en partie à cause de la réévaluation des valeurs locatives et des besoins budgétaires locaux, mais sans atteindre les hausses spectaculaires observées dans d'autres villes comme Paris ou Strasbourg.