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INTERNATIONAL : INVESTIR EN FRANCE DEPUIS L'ETRANGER

Investir en France depuis l’étranger : est-ce possible ?

L’investissement immobilier en France depuis l’étranger est non seulement possible, mais également accessible à de nombreux profils d’investisseurs internationaux. Contrairement à certains pays qui imposent des restrictions aux non-résidents, la législation française autorise les étrangers, qu’ils soient issus de l’Union européenne ou de pays tiers, à acquérir des biens immobiliers sur le territoire.

Le cadre juridique de l’investissement immobilier

En France, l’acquisition et la gestion de biens immobiliers sont régies par la loi française, en vertu du principe de territorialité. Cela signifie que tout bien immobilier situé en France est soumis aux règles juridiques et fiscales françaises, indépendamment de la nationalité ou du lieu de résidence de l’acheteur. Par exemple :

  • Fiscalité : Les revenus générés par une location (revenus locatifs) ainsi que les éventuelles plus-values réalisées lors de la revente du bien seront soumis au régime fiscal français.
  • Propriété : Les règles françaises en matière de copropriété, d’entretien, et de gestion des biens immobiliers s’appliquent également.

Cependant, le droit français prévoit une certaine souplesse pour les investisseurs étrangers en matière de planification successorale. Par défaut, la loi applicable en matière de succession est celle du dernier lieu de résidence du défunt. Toutefois, grâce au règlement européen sur les successions internationales (n° 650/2012), un ressortissant étranger peut choisir, via un testament, que la loi de son pays d’origine s’applique à ses biens en France. Cette possibilité est particulièrement intéressante pour éviter d’éventuels conflits entre systèmes juridiques différents.

Les avantages d’investir en France depuis l’étranger

La France offre de nombreux avantages aux investisseurs internationaux :

Un marché immobilier attractif : La France dispose d’un marché immobilier diversifié et stable, notamment dans les grandes métropoles comme Paris, Lyon ou Bordeaux, ainsi que dans des régions touristiques prisées comme la Côte d’Azur ou les Alpes.

Taux d’intérêt compétitifs : Même pour les non-résidents, il est possible d’obtenir des financements bancaires auprès des établissements français, sous réserve de présenter un dossier solide.

Un cadre juridique transparent : Le système juridique français est clair et bien réglementé, ce qui limite les risques liés à la fraude ou aux imprévus juridiques.

Un patrimoine culturel et touristique : Investir en France, c’est aussi profiter de l’attrait international du pays, avec une demande locative élevée dans certaines régions.

Les démarches pour investir depuis l’étranger

Pour investir en France, les non-résidents doivent suivre certaines étapes clés :

Ouverture d’un compte bancaire : Les investisseurs étrangers doivent généralement ouvrir un compte dans une banque française pour faciliter les transactions (paiement du prix d’achat, règlement des charges et impôts).

Choix d’un notaire : En France, l’intervention d’un notaire est obligatoire pour sécuriser l’acquisition. Ce professionnel garantit la légalité de la transaction et veille au transfert des fonds dans le respect des normes en vigueur.

Vérification des règles locales : Certains types de biens (comme les biens classés ou situés dans des zones protégées) peuvent être soumis à des contraintes spécifiques.

Points de vigilance

  • Fiscalité internationale : Les conventions fiscales entre la France et le pays de résidence de l’investisseur peuvent influencer la fiscalité applicable (par exemple, pour éviter la double imposition). Il est recommandé de consulter un expert fiscal pour optimiser sa situation.
  • Gestion locative : Pour les investisseurs qui ne résident pas en France, la gestion d’un bien locatif peut être déléguée à une agence spécialisée.
  • Taux de change : Les fluctuations monétaires peuvent avoir un impact sur les transactions et les remboursements d’emprunts contractés en euros.

L’investissement immobilier en France depuis l’étranger représente une opportunité intéressante pour diversifier son patrimoine et profiter d’un marché solide et attractif. Cependant, pour réussir ce projet, il est essentiel de s’entourer d’experts, notamment en droit immobilier, en fiscalité internationale, et en gestion locative, afin de maximiser les avantages et de limiter les éventuels inconvénients.

 

Pouvoir emprunter en France en tant que non-résident

Obtenir un prêt immobilier en France lorsqu’on réside à l’étranger est tout à fait possible, mais le processus peut s’avérer plus complexe que pour les résidents français. Les banques françaises adoptent généralement une approche prudente envers les emprunteurs non-résidents, en raison des risques perçus liés à la distance géographique, aux fluctuations monétaires et à la difficulté éventuelle de recouvrer des créances à l’étranger. Cependant, avec une bonne préparation et une stratégie adaptée, les investisseurs étrangers peuvent accéder au financement nécessaire pour concrétiser leurs projets immobiliers en France.

Les principaux facteurs pris en compte par les banques

Les établissements bancaires évaluent plusieurs critères spécifiques avant d’octroyer un prêt à un non-résident.

Situation économique et politique du pays de résidence
Les emprunteurs vivant dans des pays stables économiquement et politiquement bénéficient d’une meilleure crédibilité auprès des banques françaises. Par exemple, un résident d’un pays de l’Union européenne ou d’un pays avec lequel la France entretient des relations économiques solides aura plus de chances de voir sa demande aboutir. À l’inverse, les résidents de pays considérés comme à risque peuvent rencontrer davantage de difficultés.

Contrat de travail et statut professionnel
Les emprunteurs expatriés travaillant pour une entreprise française, que ce soit dans le cadre d’un contrat de détachement ou d’un contrat local, sont souvent perçus comme des profils plus fiables. Les banques privilégient les personnes bénéficiant d’un revenu stable et prévisible, idéalement versé dans une devise forte. À l’inverse, les travailleurs indépendants ou employés par des entreprises étrangères sous contrat local devront fournir des garanties supplémentaires.

Profil financier de l’emprunteur
Les banques accordent une grande importance aux éléments suivants :

  • Revenus : Un revenu régulier et suffisant pour respecter le taux d’endettement maximum (généralement 35 % des revenus nets).
  • Apport personnel : Les non-résidents doivent souvent fournir un apport personnel plus élevé que les résidents, représentant généralement entre 20 % et 40 % du montant total du projet.
  • Garantie : Une garantie, sous forme d’hypothèque ou d’inscription du privilège de prêteur de deniers (IPPD), est systématiquement exigée. Dans certains cas, les banques peuvent également demander l’intervention d’un garant basé en France.

Les défis liés à l’emprunt pour les non-résidents

Les non-résidents font face à plusieurs obstacles dans leur recherche de financement :

  • Offre bancaire limitée : De nombreuses banques en ligne et établissements de crédit limitent leur clientèle aux résidents français. Toutefois, certaines grandes banques françaises comme BNP Paribas, Société Générale ou Crédit Agricole proposent des solutions adaptées aux non-résidents.
  • Taux d’intérêt : Les taux proposés aux non-résidents peuvent être légèrement supérieurs à ceux offerts aux résidents, en raison du risque accru.
  • Frais supplémentaires : Les emprunteurs étrangers doivent parfois couvrir des coûts additionnels, notamment pour la traduction et la certification des documents financiers.

Stratégies pour maximiser ses chances d’obtenir un prêt

Pour contourner ces obstacles et augmenter vos chances de succès, voici quelques conseils :

Faire appel à un courtier immobilier
Les courtiers spécialisés dans les financements internationaux peuvent jouer un rôle crucial en identifiant les banques susceptibles d’accepter votre dossier et en négociant les meilleures conditions. Leur expertise vous fera gagner du temps et augmentera vos chances d’obtenir un financement.

Préparer un dossier solide

  • Présentez des justificatifs financiers clairs, comme vos trois dernières fiches de paie, vos relevés bancaires, et votre contrat de travail.
  • Fournissez des documents traduits en français si nécessaire.
  • Assurez-vous d’avoir un apport personnel suffisant pour répondre aux exigences de la banque.

Opter pour une gestion locative professionnelle
Si vous achetez un bien destiné à la location, montrer à la banque que vous avez l’intention de confier la gestion locative à une agence peut rassurer l’établissement prêteur.

Choisir un projet immobilier réaliste
Les banques privilégient les biens situés dans des zones géographiques attractives, offrant un potentiel de valorisation ou une demande locative soutenue.

Pourquoi emprunter en France en tant que non-résident ?

Malgré les défis, emprunter en France peut offrir de nombreux avantages :

  • Taux d’intérêt compétitifs : Même pour les non-résidents, les taux proposés par les banques françaises restent parmi les plus attractifs d’Europe.
  • Stabilité du marché immobilier : La France est réputée pour la résilience et l’attractivité de son marché immobilier, particulièrement dans des villes comme Paris, Lyon, ou des régions touristiques.
  • Diversification patrimoniale : Investir dans un bien en France permet de diversifier son patrimoine et de profiter d’une devise stable comme l’euro.

Bien que le processus d’obtention d’un prêt immobilier en France pour les non-résidents puisse être exigeant, il n’est pas insurmontable. Avec un bon accompagnement, une préparation minutieuse et un dossier financier solide, les investisseurs étrangers peuvent accéder à des opportunités uniques sur le marché immobilier français. Faire appel à des experts, comme un courtier ou un conseiller fiscal, est souvent la clé pour surmonter les obstacles et réussir son projet immobilier.

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